L’UM ESAD, comme beaucoup d’autres écoles d’architecture, clôture son cycle d’études par un projet final.  La différence substantielle réside peut-être dans la forte composante sociale que la proposition de l’école a pour ligne directrice et qui se manifeste principalement dans le fait que chaque étudiant obtient son diplôme en dessinant, et la construction d’un bâtiment qui sera donné à une communauté nécessiteuse de notre pays. 

Ce programme de thèse est né en 2016 et s’appelle « PAAF ! PROGRAMME ACADÉMIQUE D’AIDE FÉDÉRALE.

Dans ce cadre, plus de 400 étudiants ont déjà participé et 45 œuvres ont été construites, en collaboration avec différentes municipalités, institutions et acteurs sociaux. Aussi une liste qui s’allonge de jour en jour d’entreprises sponsors du secteur privé. A la fin, les élèves sont accueillis par des applaudissements et des félicitations et, en plus de l’experience mobilisatrice qu’ils ont vécue, ils ont déjà une œuvre construit à partir de leurs propres idées et convictions pour aller le dire au monde.

Dans notre pays, comme dans beaucoup d’autres en Amérique latine, alors que le débat, la réflexion et la planification se font  depuis les grandes capitales et avec un regard tourné vers l’extérieur, ou sur les vicissitudes et les aléas de la politique, les secteurs de l’extrême pauvreté ne voient pas leurs besoins fondamentaux et leurs droits inaliénables, qui sont inhérents à la condition humaine, ne sont pas dans tous les sens du terme.

De ce point de vue, nous avons mis l’ensemble de la communauté universitaire au travail pour, pour réfléchir à la manière de résoudre tout ce qui est à notre portée dans ce présent indigne, en imaginant, bien sûr, un avenir meilleur.